LE KULIGLIG ! Va-t-il survivre (au bannissement) dans Manille ?
A partir du 1er décembre, le Kuliglig sera interdit de circulation dans les rues de Manille. Selon un Executive Order (décret municipal), émit par le gouvernement de la ville et signé par le maire de Manille Alfredo Lim, les pedicabs (vélos avec une sorte de sidecar, les kuligligs et les tricycles n’auront plus le droit de circuler dans Ermita et Malate, les deux principaux districts touristiques de la ville. Ils seront également interdits de circulation sur Taft Avenue, Roxas Boulevard, ainsi que sur toutes les routes nationales de la ville.
Le EO 16 aurait dû prendre effet le 1er octobre de cette année, mais devant la vague de protestation soulevée par les conducteurs et les groupes de transport, la mise en vigueur de cet Executive Order a été repoussé au 1er décembre.
Wilmar Gravillo du district de Tondo estime qu’il y a environ 200 kuliglig(s) qui opèrent sur Manille. Les conducteurs de kuliglig s’opposent au plan de Lim d’interdire la circulation à leurs véhicules utilitaires dans la mesure ou cela reste leur seul moyen d’existence et que de plus ils rendent un important service pour des courses de courtes distances et le transport de marchandises dans les rues étroites du vieux Manille.
La route desservie par Gravillo va de Parola à Breakwater dans Tondon. Il raconte qu’il peut faire cette route tout un après-midi pour seulement 50 pesos d’essence. C’est un grand avantage pour nous, mais aussi pour les passagers dit-il. Ajoutant que les kuliglig(s) sont d’un prix très faible et que cela évite aux passagers d’être la cible de criminels qui habituellement attaquent les piétons. C’est un transport alternatif qui n’emprunte pas les itinéraires des autres moyens de transport.
Le kuliglig (de Manille) avec ses trois roues, contrairement au pedicab, possède un moteur ; de ce fait il est plus rapide et c’est moins fatigant pour le conducteur. La plupart des kuligligs sont équipés de moteurs chinois de faibles puissances. Un kuliglig complet et assemblé coûte à peu-près 40.000 pesos, alors qu’un tricycle pour le transport de passagers revient à plus de 100.000.
Gravillo pense que les kuliglig(s) pourraient remplacer les pedicabs et les tricycles, mais il semblerait que le gouvernement de Manille pense qu’ils sont juste differentes variétés de la même peste.
A ce jour, des centaines de conducteurs de kuliglig(s), de pedicabs et de tricycles sur Manille, se demandent ce qu’ils vont devenir et comment ils vont gagner leur vie si le gouvernement local persiste dans son intention de les interdire.
Néanmoins, fort des efforts infructueux du gouvernement dans le passé à avoir interdit les jeepneys dans la ville, les kuliglig(s) pourraient sur le même exemple subsister dans les rues de Manille dans les années à venir.
Comme le jeepney, un véhicule Filipino-Américain hybride né à la fin de la seconde guerre mondiale, le kuliglid a ses propres racines utilitaires dans l’histoire récente
Les premiers kuliglig étaient destinés aux fermes. Construits avec un petit moteur japonais et utilisé comme motoculteur au début des années 70, ils étaient plus appropriés que de gros tracteurs pour les travaux dans les rizières.
On les appelle probablement kuliglid(s) (cricket) du fait du bruit de leur moteur, son qui de loin, au milieu de la nuit dans la partie centrale de Luzon, peut ressembler vaguement au chant des crickets. Dans certaines parties du pays, ils sont également connus sous le nom de Kubota, du nom d’une marque de moteurs très populaire.
Il y a une dizaine d’années ils sont apparus dans la capitale des philippines, précisément dans un quartier nommé Divisoria. Les kuliglig(s) furent modifiés de façon à pouvoir négocier avec les rues étroites et encombrées de ce quartier.
.
Mais qu’est-ce qu’un Kuliglig ?
Nous appellerions cela un motoculteur transformé en véhicule de transport. Deux roues de tracteur, un long guidon, un remorque attelée et …vogue la galère.
En fait un moteur diésel ou essence qui va servir à plusieurs usages :
Dans la rizière, équipé de roues spéciales, il remplace le Carabao, car il est plus maniable et plus rapide.
Connecté à une remorque, il pend ce nom de Kuliglig et sert pour le transport des personnes, des produits de la ferme et des marchandises.
Connecté à une pompe à eau il sert pour l’irrigation des champs, etc.
Selon le Land Transportation Office (LTO), le propriétaire d’un Kuliglig n’a pas besoin de faire enregistrer son véhicule car il n’a pas de plaque d’immatriculation, son usage n’étant pas uniquement le transport.
En fait, sur Manille et d’autres villes, le Kuliglig a été détourné de son usage d’origine et sert pour le transport de personnes et de marchandises.
Une version ressemble en fait à une motocyclette avec un sidecar, pratiquement un tricycle.
Mais il ne paie ni la taxe annuelle d’enregistrement des véhicules de transport, ni la licence de transport ! Quid de l’assurance ?
C’est donc un concurrent déloyal vis-à-vis principalement des Tricycles et des Jeepneys. Les deux corporations des tricycles et des Jeepneys ont des syndicats (et associations) très puissants qui ont très certainement fait pression sur les autorités afin de faire interdire ce mode de transport à la fois déloyal et hors la loi.
Le Kuliglig de Manille n’est qu’un très lointain cousin du Kuliglig original des campagnes.
Un mini vélo au châssis renforcé, un side-car étroit sur le côté droit, un mini moteur de quelques chevaux, un frein, un embrayage, une transmission par courroie et … ça roule. Véhicule qui serait totalement prohibé dans la majorité des pays, mais ici … ils roulent et pas n’importe où, dans la capitale !
Peut-être aurez-vous la chance, si vous ne tardez pas trop à venir, de rencontrer cet étrange assemblage … mais ne tardez pas trop, les jours du Kuliglig à Manille sont comptés. Allez du côté du vieux Manille, sur les quartiers de Tondo, Binondo et peut-être Santa-Cruz.
Chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h en Europe sur Yahoo Messenger :
“101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible.
A partir du 1er décembre, le Kuliglig sera interdit de circulation dans les rues de Manille. Selon un Executive Order (décret municipal), émit par le gouvernement de la ville et signé par le maire de Manille Alfredo Lim, les pedicabs (vélos avec une sorte de sidecar, les kuligligs et les tricycles n’auront plus le droit de circuler dans Ermita et Malate, les deux principaux districts touristiques de la ville. Ils seront également interdits de circulation sur Taft Avenue, Roxas Boulevard, ainsi que sur toutes les routes nationales de la ville.
Le EO 16 aurait dû prendre effet le 1er octobre de cette année, mais devant la vague de protestation soulevée par les conducteurs et les groupes de transport, la mise en vigueur de cet Executive Order a été repoussé au 1er décembre.
Wilmar Gravillo du district de Tondo estime qu’il y a environ 200 kuliglig(s) qui opèrent sur Manille. Les conducteurs de kuliglig s’opposent au plan de Lim d’interdire la circulation à leurs véhicules utilitaires dans la mesure ou cela reste leur seul moyen d’existence et que de plus ils rendent un important service pour des courses de courtes distances et le transport de marchandises dans les rues étroites du vieux Manille.
La route desservie par Gravillo va de Parola à Breakwater dans Tondon. Il raconte qu’il peut faire cette route tout un après-midi pour seulement 50 pesos d’essence. C’est un grand avantage pour nous, mais aussi pour les passagers dit-il. Ajoutant que les kuliglig(s) sont d’un prix très faible et que cela évite aux passagers d’être la cible de criminels qui habituellement attaquent les piétons. C’est un transport alternatif qui n’emprunte pas les itinéraires des autres moyens de transport.
Le kuliglig (de Manille) avec ses trois roues, contrairement au pedicab, possède un moteur ; de ce fait il est plus rapide et c’est moins fatigant pour le conducteur. La plupart des kuligligs sont équipés de moteurs chinois de faibles puissances. Un kuliglig complet et assemblé coûte à peu-près 40.000 pesos, alors qu’un tricycle pour le transport de passagers revient à plus de 100.000.
Gravillo pense que les kuliglig(s) pourraient remplacer les pedicabs et les tricycles, mais il semblerait que le gouvernement de Manille pense qu’ils sont juste differentes variétés de la même peste.
A ce jour, des centaines de conducteurs de kuliglig(s), de pedicabs et de tricycles sur Manille, se demandent ce qu’ils vont devenir et comment ils vont gagner leur vie si le gouvernement local persiste dans son intention de les interdire.
Néanmoins, fort des efforts infructueux du gouvernement dans le passé à avoir interdit les jeepneys dans la ville, les kuliglig(s) pourraient sur le même exemple subsister dans les rues de Manille dans les années à venir.
Comme le jeepney, un véhicule Filipino-Américain hybride né à la fin de la seconde guerre mondiale, le kuliglid a ses propres racines utilitaires dans l’histoire récente
Les premiers kuliglig étaient destinés aux fermes. Construits avec un petit moteur japonais et utilisé comme motoculteur au début des années 70, ils étaient plus appropriés que de gros tracteurs pour les travaux dans les rizières.
On les appelle probablement kuliglid(s) (cricket) du fait du bruit de leur moteur, son qui de loin, au milieu de la nuit dans la partie centrale de Luzon, peut ressembler vaguement au chant des crickets. Dans certaines parties du pays, ils sont également connus sous le nom de Kubota, du nom d’une marque de moteurs très populaire.
Il y a une dizaine d’années ils sont apparus dans la capitale des philippines, précisément dans un quartier nommé Divisoria. Les kuliglig(s) furent modifiés de façon à pouvoir négocier avec les rues étroites et encombrées de ce quartier.
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Mais qu’est-ce qu’un Kuliglig ?
Nous appellerions cela un motoculteur transformé en véhicule de transport. Deux roues de tracteur, un long guidon, un remorque attelée et …vogue la galère.
En fait un moteur diésel ou essence qui va servir à plusieurs usages :
Dans la rizière, équipé de roues spéciales, il remplace le Carabao, car il est plus maniable et plus rapide.
Connecté à une remorque, il pend ce nom de Kuliglig et sert pour le transport des personnes, des produits de la ferme et des marchandises.
Connecté à une pompe à eau il sert pour l’irrigation des champs, etc.
Selon le Land Transportation Office (LTO), le propriétaire d’un Kuliglig n’a pas besoin de faire enregistrer son véhicule car il n’a pas de plaque d’immatriculation, son usage n’étant pas uniquement le transport.
En fait, sur Manille et d’autres villes, le Kuliglig a été détourné de son usage d’origine et sert pour le transport de personnes et de marchandises.
Une version ressemble en fait à une motocyclette avec un sidecar, pratiquement un tricycle.
Mais il ne paie ni la taxe annuelle d’enregistrement des véhicules de transport, ni la licence de transport ! Quid de l’assurance ?
C’est donc un concurrent déloyal vis-à-vis principalement des Tricycles et des Jeepneys. Les deux corporations des tricycles et des Jeepneys ont des syndicats (et associations) très puissants qui ont très certainement fait pression sur les autorités afin de faire interdire ce mode de transport à la fois déloyal et hors la loi.
Le Kuliglig de Manille n’est qu’un très lointain cousin du Kuliglig original des campagnes.
Un mini vélo au châssis renforcé, un side-car étroit sur le côté droit, un mini moteur de quelques chevaux, un frein, un embrayage, une transmission par courroie et … ça roule. Véhicule qui serait totalement prohibé dans la majorité des pays, mais ici … ils roulent et pas n’importe où, dans la capitale !
Peut-être aurez-vous la chance, si vous ne tardez pas trop à venir, de rencontrer cet étrange assemblage … mais ne tardez pas trop, les jours du Kuliglig à Manille sont comptés. Allez du côté du vieux Manille, sur les quartiers de Tondo, Binondo et peut-être Santa-Cruz.
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1 comment:
Ça fait longtemps que ce type de véhicule existe aussi en Europe, mais a la différence des Phils, il n'est pas utilise dans les villes... mais on le rencontre souvent sur les routes de campagne, trainant une remorque...
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