Friday, December 13, 2013

SCOLARISATION ET ÉDUCATION ... AUX PHILIPPINES !

A chaque fois que des parents songent à bouger, pensent à changer de lieu de résidence, les enfants sont toujours un sujet de première importance.

Que vous bougiez d’un quartier à l’autre d’une ville ou d’un bout à l’autre du monde, vous devez et vous vous préoccuper de vos gamins. Vrai ou pas ?


Pas toujours !
Plusieurs fois par mois, j’ai le cas de lecteurs qui me font part de leurs inquiétudes, de leurs hésitations à venir s’installer chez nous ou dans un pays similaire, du fait des enfants. ‘’Ils ne parlent pas le Tagalog’’, ou ils ne parlent pas le Cebuano ou toute autre langue ou dialecte qui sont pratiqués dans la province où ils souhaiteraient s’installer.

Je peux vous dire que cela n’est absolument pas un problème, les enfants, particulièrement les plus jeunes, ont une facilité d’apprendre, d’assimiler et de s’adapter qui vous surprendra.
Cela dépend, en partie tout du moins, de l’âge de l’enfant.

Je dirai qu’en dessous de dix ans tous les gamins ont la faculté d’apprendre le langage local beaucoup plus facilement que vous ne pourriez le faire, même en prenant des cours intensif avec le meilleur professeur qui soit.


L’exemple de mes enfants, les cinq que j’ai ici, n’est pas significatif dans la mesure ou ils sont nés et ont grandi aux Philippines. Mais j’ai de nombreux amis et connaissances qui sont venus s’installer avec des enfants nés et élevés dans le pays d’origine des parents.

Je prends l’exemple d’un Américain, marié à une Filipina, qui s’est installé ici il y a une dizaine d’années et dont les trois enfants étaient âgés de huit ans, trois ans et un mois à l’époque … et tout s’est et se passe toujours très bien.

Pour le plus jeune, arrivé à un mois, c’est comme s’il avait toujours vécu ici et il parle couramment l’anglais, le Bisaya ainsi que le Tagalog.

Les deux autres, un peu plus âgés quand les parents ont décidé de venir s’installer au pays des 7.107 îles, ont appris le langage local, le Bisaya, à une vitesse stupéfiante. Le père me disait qu’en jouant avec leurs cousins et quelques amis du voisinage, ils avaient été capables en 30 jours de comprendre et de se faire comprendre. En trois mois ils avaient atteint un niveau que le père, après quatre ans de cours hebdomadaires, n’a toujours pas atteint. Etonnante cette faculté des gamins d’assimiler et de s’adapter aussi rapidement.


Une autre erreur souvent commise par les parents, c’est de croire que leur progéniture, du fait quelle est étrangère, va être exclue et rejetée par la communauté
philippine. Totalement faux.

Les jeunes étrangers sont très facilement acceptés dans la communauté des enfants, mais également dans celle des adultes. Il n’existe pas aux Philippines cette ségrégation, parfois cette forme de racisme, qui peut exister dans de nombreux autres pays où les communautés ne se mélangent pas, ou se mélangent peu.

Peut-être cela provient-il du fait que les étrangers sont relativement peu nombreux et, mise à part les communautés d’expats qui travaillent dans les grandes villes, principalement sur Manille, il n’y a pas de ghetto. Les étrangers sont disséminés sur l’ensemble du territoire et leur pourcentage parmi la population n’atteint jamais la taille critique de cinq pour cent.


Si ma mémoire est bonne, 5 % de population étrangère dans une communauté est le seuil critique à partir duquel un certain nombre de problèmes risquent de se poser.

La population étrangère ayant tendance, à partir de cette taille,  à vouloir recréer son pays d’origine dans son pays d’accueil. C’est ce que disent les sociologues, toujours si ma mémoire est bonne, comme je suis un peu lazy, je n’ai pas envie de faire de recherche, les spécialistes voudront bien m’excuser et me corriger.

Mes enfants, issus d’un père français et d’une mère philippine sont des métis, des mestizos. Je n’ai jamais entendu un seul d’entre eux se plaindre d’être traité différemment des autres enfants et il en est de même pour les enfants qui sont 100 % étrangers.

Néanmoins, il existe une forme de racisme à l’égard de certaines populations noires et d’ethnies locales comme les Aeta, qui transpire aux Philippines. Il faut déjà bien connaître le pays et son fonctionnement pour s’en rendre compte, mais cela existe, il ne faut pas le nier.
 
Donc au dehors, lors des jeux, les enfants parlent entre eux le langage local qui peut être le Tagalog, le Bisaya, le Cebuano ou une autre langue ou dialecte.

A l’école, ils vont majoritairement parler l’anglais et avoir des cours de Tagalog.



A vous de jouer maintenant.

A mon avis, il faut impérativement obliger toute la famille à parler la langue d’origine de la famille si vous arrivez ici avec de jeunes enfants.
Vous êtes Français, vous arrivez avec de jeunes enfants qui ne parlent que le français, continuez à parler et à ne parler que le français à la maison.
Peut-être avec quelques cours d’anglais afin qu’ils aient la possibilité de mieux suivre à l’école.

Dans mon cas, les choses sont un peu différentes.
Mon épouse parle couramment l’anglais et nous avons décidé que l’anglais serait la langue officielle à la maison. Je leur donne quelques cours de français, mais sans trop forcer. 

Ne pas oublier que même le plus jeune, Sebastian deux ans, comprend et parle un peu l’anglais, un peu le Tagalog … mais également le Bisaya qui est la langue maternelle de sa mère. Il en est de même pour les quatre autres, ils parlent couramment trois langues. Plus quelques notions de français pour les plus âgés.


Pas de problème pour le langage.

De plus, je suis persuadé que mes enfants ont un gros avantage par rapport à la grande majorité des enfants qui vivent et qui demeurent en France ; même si le Tagalog et le Bisaya ne sont pas des langues couramment utilisées de par le monde, l’habilité qu’ils ont développé en apprenant plusieurs langues, va très certainement leur servir plus tard, c’est une gymnastique du cerveau qui va leur faciliter l’apprentissage dans de nombreux autres domaines.

Sincèrement, je reste persuadé que de vivre dans un pays où mes enfants ont la faculté de parler plusieurs langages, est un plus pour eux.

D’un autre côté je dois vous avouer que le système éducatif public local n’est pas des meilleurs, loin de là. Mais il existe de très nombreuses écoles privées d’excellente qualité … petit problème, cela coûte cher !

Pensez-vous que le fait d’avoir des enfants en bas âge soit, ou puisse être un frein l’expatriation ?


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


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